Notre coup de cœur de cette fin d'année

Design

Non seulement le Pixel 8 a un écran plus petit que celui du Pixel 8 Pro (6,2 pouces contre 6,7 pouces), mais il est aussi plus petit que son prédécesseur, le Pixel 7 et sa diagonale de 6,3 pouces. Ajoutez à cela des bordures noires affinées et autour de l’écran ainsi que des angles plus arrondis et vous avez un téléphone bien plus agréable à tenir en main. Et dans un monde de smartphones XXL, cela apporte une variété bienvenue.

L’autre changement notable concerne le bloc caméra. Il prend toujours la largeur de l’appareil, mais est désormais un peu plus haut. Les modules caméra prennent aussi plus de place. Pour le reste, le dos est toujours en verre (brillant qui peut marquer les traces de doigts selon le coloris) et le cadre en aluminium.

Le dos comme l’avant sont protégés par du verre Gorilla Glass Victus et le Pixel 8 est certifié IP68 pour une bonne résistance à la poussière et à l’immersion dans l’eau douce jusqu’à 1,5 mètre pendant 30 minutes. Le Pixel 8 est un smartphone haut de gamme compact, au même titre que le ZenFone 10, par exemple.

Écran : une vraie montée en gamme

La dalle OLED de 6,2 pouces du Pixel 8 est sublime, au même titre que celle du Pixel 8 Pro. La luminosité moyenne que nous avons mesurée (1484 cd/m2) est supérieure aux 1400 cd/m2 annoncés par la marque (en HDR). Un excellent point auquel il faut ajouter un pic de luminosité maximale à 2000 cd/m2 qui offre une lisibilité parfaite en plein soleil.

Ecran : le Google Pixel 8 face à la concurrence

L’autre bonne nouvelle vient du taux de rafraîchissement qui passe de 90 Hz sur le Pixel 7 à 120 Hz sur ce Pixel 8. En revanche, le téléphone est configuré sur 60 Hz à la sortie de la boîte. Il faut se rendre dans les paramètres d’affichage et activer l’option « affichage fluide » qui augmentera automatiquement la fréquence d’actualisation de 60 à 120 Hz pour certains contenus.

Cela consomme évidemment plus de batterie. Seul le modèle « Pro » du Pixel 8 peut descendre à 1 Hz pour minimiser les effets de cette fréquence d’actualisation élevée.

Terminons sur les couleurs avec une dérive colorimétrique minime mesurée à 3,69. Pour obtenir des couleurs plus justes, choisissez le mode « Naturelles ». Bref, concernant l’affichage, le Pixel 8 n’a pas à rougir face aux autres smartphones haut de gamme.

Performances : suffisantes

© 01net

Le Pixel 8 est équipé, comme le 8 Pro, de la puce maison Tensor G3. La différence réside dans la quantité de RAM qui l’accompagne : 8 Go de RAM contre 12 Go sur la version Pro. Nous n’avons constaté aucune différence notable entre les deux téléphones, que ce soit au niveau de la réactivité comme des performances brutes.

AnTuTu : le Google Pixel 8 face à la concurrence

Geekbench : le Google Pixel 8 face à la concurrence

Dans les benchmarks, le Tensor G3 fait logiquement mieux que le Tensor G2. En revanche, il ne parvient pas à tenir tête au Snapdragon 8 Gen 2 de Qualcomm. Ses performances sont comparables à celle de « l’ancienne » puce A15 Bionic qu’Apple a intégrée à ses iPhone 13, 13 Pro et 14.

GFXBench : le Google Pixel 8 face à la concurrence

3DMark et température : le Google Pixel 8 face à la concurrence

En jeu, le Tensor G3 s’en sort plutôt bien. Nous avons joué à Genshin Impact avec un niveau graphique élevé à 60 i/s avec très peu de ralentissements. Rien de comparable à ce que peuvent offrir les dernières puces concurrentes, mais suffisant pour jouer confortablement sur mobile, à condition de ne pas être trop exigeant.

Le score de stabilité de 75 % du Tensor G3 révèle un bon maintien des performances lorsque le téléphone est fortement sollicité. Dans ces conditions, il sait garder la tête froide avec une amplitude thermique de seulement 15,5 °C.

Reste maintenant la question des performances du Tensor G3 sur la durée, dans la mesure où Google promet 7 ans de mises à jour d’Android et de sécurité…

Autonomie et charge

Avec sa batterie de 4575 mAh et son écran de 6,3 pouces, le Pixel 8 semble avoir trouvé l’équilibre pour proposer une bonne autonomie. Si vous gardez l’écran sur 60 Hz (comme cela est le cas à la sortie de la boîte), vous pourrez sans problème tenir une journée et demie à deux jours.

Si vous activez le mode 120 Hz, l’autonomie tombe plutôt autour d’une journée à une journée et demie. Le Pixel 8 offre ainsi une autonomie tout à fait correcte, sans être exceptionnel. Face aux autres smartphones au même prix, il se positionne plutôt dans la tranche haute en faisant un peu moins bien que l’iPhone 14 en streaming vidéo, mais bien mieux en autonomie polyvalente.

Autonomie et charge : le Google Pixel 8 face à la concurrence

Le Pixel 8 est compatible avec la recharge « rapide » filaire jusqu’à 27W, mais ne comprend aucun chargeur dans la boîte. Avec un chargeur compatible, vous pouvez compter 1 h 16 pour retrouver 100 % de batterie. C’est mieux que le Pixel 7, le Galaxy S23 et l’iPhone 14, mais très loin des 32 petites minutes nécessaires au Xiaomi 13T Pro. Le Pixel 8 est aussi compatible avec la recharge sans fil 18W.

Interface : Google sur la mauvaise pente

Comme son grand frère, le Pixel 8 tourne sous Android 14 avec l’interface Pixel Launcher qui est toujours aussi légère et agréable à utiliser. Comme à son habitude, Google y intègre des fonctionnalités inédites dopées à l’IA que l’on ne retrouve pas sur les autres smartphones Android.

On pense notamment à une des nouvelles fonctionnalités phares de cette génération : « Meilleure prise ». Cette dernière permet de choisir parmi plusieurs photos similaires les « meilleures têtes » pour que les sujets soient tous à leur avantage sur un seul cliché. De quoi sauver plus d’une photo de famille.

On apprécie aussi les petits plus qui font peuvent faire la différence, comme la création de papiers peints originaux grâce à l’IA. En revanche, l’absence de certaines fonctionnalités sur le Pixel 8 sont incompréhensibles.

En effet, Google commence à adopter des pratiques que l’on connait bien chez Apple, mais qui jusqu’à présent n’étaient pas arrivées jusqu’à Mountain View. Nous parlons ici de « l’effet de gamme » qui donne cette sensation désagréable que la marque se moque de nous.

En effet, les Pixel 8 et 8 Pro ont beau être équipés de la même puce (Tensor G3) et du même OS, certaines fonctionnalités sont réservées à la version « Pro » du téléphone. On ne parle pas ici de composants (comme le téléobjectif par exemple), mais bien d’options logicielles qui ont été retirées de manière arbitraire pour inciter les utilisateurs à passer à la caisse pour acquérir le Pixel 8 Pro.

Parmi les fonctionnalités manquantes qui pourraient être supportées : le mode photo Pro, les photos haute résolution, ainsi que les modes « Video Boost et Vision de nuit vidéo » qui arriveront en fin d’année. On note par ailleurs que le mode « flou » en vidéo est limité au Fulll HD quand le Pixel 8 Pro supporte la 4K.

Les utilisateurs de Pixel 8 n’ont pas fini d’être frustrés dans la mesure ou Google pourrait décider d’apporter certaines de ces fonctionnalités sur le Pixel 7 Pro qui est équipé d’une puce plus ancienne, le Tensor G2.

Google Pixel 8 Pro vs Pixel 7 Pro : quelles différences, faut-il craquer ?

Bref, le Pixel 8 offre une excellente expérience logicielle, particulièrement sur le plan de la retouche photo, mais carton jaune à Google pour l’avoir amputé de certaines fonctionnalités.

Audio

Les haut-parleurs du Pixel 8 offrent un bon équilibre, même si celui du bas a toujours tendance à délivrer un peu plus de puissance. Le son ne sature pas trop lorsque le volume est poussé autour des 70 %. Comme toujours sur smartphone, les basses sont très discrètes, laissant la place aux mediums qui permettent d’entendre clairement les voix.

En connectant vos écouteurs sans fil, vous pourrez profiter d’optimisations audio à la sauce Google (avec un zest d’IA) comme le son adaptatif, le son spatial ou encore l’option « clarté de l’interlocuteur ». Sans surprise, le Pixel 8 ne laisse pas vraiment la main sur les réglages avec un égaliseur audio aux abonnés absents.

Photo et vidéo

Le bloc caméra du Pixel 8 évolue par rapport à celui du Pixel 7. Le nouveau modèle partage aussi le même module caméra principal ainsi que la même caméra selfie que le Pixel 8 Pro. Voici la configuration photo complète :

• Grand-angle (principal) de 50 Mpx, ouverture f/1.7, stabilisation optique, équivalent 25 mm ;
• Ultra-grand-angle 12 Mpx, ouverture f/2.2, 126° ;
• Selfie 10,5 Mpx, ouverture f/2.2, équivalent 20 mm.

Le modèle « Pro » garde ainsi le privilège du téléobjectif (pour un zoom x5 optique) et d’une caméra ultra-grand-angle avec une plus grande définition.

Grand-angle, ultra-grand-angle et zoom

Photo grand-angle à gauche, ultra-grand-angle à droite – © 01net

N’y allons pas par quatre chemins, le Pixel 8 est un des smartphones les plus convaincants en photo que nous ayons eu entre les mains cette année. Les couleurs sont naturelles, le piqué excellent et la gestion de la plage dynamique remarquable, même en contre-jour.

Sans surprise, l’ultra-grand-angle est un peu moins convaincant que le module principal (grand-angle), mais pourvu que les conditions lumineuses soient réunies, le résultat est au rendez-vous.

Photo grand-angle à gauche, ultra-grand-angle à droite – © 01net

Dire que la qualité a beaucoup changé par rapport au Pixel 7 serait mentir, mais la plus grande ouverture permet des clichés plus détaillés et un flou d’arrière-plan convaincant, sans avoir recourt au mode portrait.

Nous aimons toujours autant la gestion des couleurs offertes par les smartphones Pixel : très légèrement saturé (sans en faire trop comme c’est le cas parfois chez Samsung) avec des microconstrates qui font bien ressortir les détails de l’image.

Nuit

Le mode « Vision de nuit » frappe encore très fort en offrant un excellent niveau de détails sur les clichés nocturnes capturés avec le module principal. L’ultra-grand-angle est en revanche nettement moins convaincant, avec notamment l’apparition de bruit numérique ainsi qu’une balance des blancs qui tire vers le jaune.

Photos de nuit : grand-angle à gauche, ultra-grand-angle à droite – © 01net

Portraits et selfies

Photo sans mode portrait à gauche, avec à droite (oui, la différence est subtile) – © 01net

Comme nous l’avons évoqué plus haut, ainsi que dans notre test du Pixel 8 Pro, le mode portrait a de moins en moins d’importance sur les Pixel et cela pour deux raisons : la première est que le smartphone permet maintenant un effet bokeh (flou d’arrière-plan) sans utiliser le mode portrait. L’autre est qu’il est possible d’appliquer un tel effet à une photo « normale » en utilisant les puissants outils d’édition de Google Photos.

Selfie sans mode portrait à gauche, avec à droite – © 01net

Plus pertinent, le mode portrait pour les selfies est en revanche perfectible. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, le déroutage est loin d’être exemplaire. Mais vous trouverez peut-être que l’on chipote.

Vidéos

Le Pixel 8 peut filmer jusqu’en 4K à 60 i/s et même en HDR 10 bits jusqu’en 4K à 30 i/s. Ce dernier mode offre une sublime restitution des couleurs qu’on ne peut malheureusement pas vous montrer à cause de la compréhension du fichier qui ne lui rend pas honneur.